Communiqué:

Deux ans se sont écoulés depuis que nous avons participé à la dernière grève féministe et nous avons justifié la nécessité de mettre la vie au centre. Une anée s’est écoulé depuis le 8 mars dernier, où nous avons fait appel à nous organiser et à nous joindre à la lutte féministe. Depuis, le contexte de la pandémie provoquée par Covid19 a fait apparaître une crise systémique aux dimensions multiples. Ce qui a éclaté n’est pas seulement une crise sanitaire.

Les gouvernements ont une fois de plus donné la priorité au capital sur notre santé. Nous voyons les frontières et les rues militarisées, nous avons subi des abus policiers et institutionnels racistes, des centaines de personnes ont été licenciées ou risquent de l’être, des milliers de femmes ont dû quitter le marché du travail pour s’occuper des soins, nous avons pu confirmer le manque de capacité de décision ici, à Euskal Herria, les personnes qui occupaient des espaces ont été expulsées, la violence sexiste n’a pas cessé et la crise a directement affecté les secteurs féminisés, en particulier les travailleuses en situation irrégulière.

Cette année plus que jamais, nous nous sommes organisées pour le 8 mars pour exprimer notre engagement à créer des fissures dans le système. Les restrictions sanitaires et la mobilité limitée rendent les formes habituelles de mobilisation difficiles, mais nous trouverons un chemin pour que les rues continuent d’être des espaces de dénonciation.

Nous disons « Changeons tout, fissurons le système ». Cette crise n’a pas commencé avec la pandémie, et dans le mouvement féministe d’Euskal Herria, nous ne resterons pas silencieuses et nous ne nous arrêterons pas. Pour briser le système capitaliste, hétéropatriarcal, raciste et colonial, nous devons nous organiser dans le féminisme et continuer à lutter collectivement. Précisément pour collectiviser les responsabilités de vivre et changer radicalement les relations de pouvoir.

Nous mettons à jour et renforçons le mouvement féministe chaque jour. Rendre le racisme visible et travailler entre nous, tisser des réseaux d’alliances dans les villes et les quartiers, ouvrir des espaces de lutte, participer à des actions dans le monde entier, nous travaillerons pour tout changer à Euskal Herria et depuis Euskal Herria. Le 8 mars de cette année, nous nous mobiliserons également dans tous les centres-ville et les lieux périphériques.

À Donostia, la manifestation débutera à 18h30 au tunnel du quartier Antiguo. À Gasteiz, à 19h00 à la Plaza San Antón. A Bayonne, le rassemblement aura lieu à 12h00 à l’hôpital. A Bilbao à 19h00 à Jesusen Bihotza. Et à Pampelune, ce sera à 20h00. Au delà des capitales, un bon nombre de petites villes se mobilisera aussi.

Par conséquent, agissant avec la responsabilité qui nous correspond, nous encourageons les femmes, les trans et homosexuelles à descendre dans les rues et sur les places le 8 mars. Nous allons construire une Euskal Herria féministe, anti-capitaliste et anti-raciste.

GORA BORROKA FEMINISTA!