Ce 24 avril, nous montrerons une fois de plus notre position politique avec la construction d’un féminisme anticapitaliste, antiraciste et anticolonial!
Déclaration internationale ici
En Europe, nous nous mobiliserons contre l’industrie de la guerre et des frontières. Vous trouverez ci-dessous la lecture que nous faisons de la Marche d’Euskal Herria. Dénonçons le blindage de la forteresse Europe et rendons visible la résistance féministe!
Notez dans vos agendas que le 19 mai à 19h00 p.m., nous tiendrons une table ronde à Santurtzi: RÉSISTANCE FÉMINISTE CONTRE L’INDUSTRIE DE GUERRE ET LES FRONTIÈRES.
Déclaration ici:
Féministes contre la guerre et l’industrie frontalière!
Le 24 avril 2013 s’écroulait le bâtiment de huit étages Rana Plaza, à Dhaka, capitale du Bangladesh. 1.127 travailleurs, la plupart des femmes décédaient enterrés sous les décpmbres. Plus de 2.500 personnes étaient blessées. Chaque année, depuis la Marche Mondiale des Femmes, nous lançons un appel contre l’exploitation des femmes et des territoires.
Maintenant que le contexte de guerre a acaparé les médias nous tenons à réfléchir àla responsabilité qui est la nôtre au Pays Basque. Nous alimentons la guerre avec la productin militaire et l’industrie frontalière, et nous tirons bénéfice de l’ordre économique que ces guerres génèrent, en jouissant d’un bien-être matériel qui n’est pas universel. Les entreprises multinationales sont les seules bénéficiaires de cette nouvelle géopolitique coloniale et impérialiste des puissances mondiales.
Plus précisément, l’industrie de la guerre alimente au Pays Basque près d’une centaine d’entreprises consacrées à la production d’armes ou de pièces pour armes. Ces entreprises facturent cinq cent millions d’euros par an.
Sous la consigne “La guerre commence ici”, en 2007, le Mouvement Féministe d’Euskal Herria s’unissait, à un acte non violen à Santurtzi, à la protestation contre l’exportation d’armes depuis le Port de Bilbao. Malheureusement, à ce jour, cette situation est pleinement d’actualité.
En outre, dans le but de protéger les frontières, une grande industrie du contrôle de l’immigration a été articulée. Actuellement, la protection et la sécurité du territoire européen se traduisent par des budgets millionnaires visant à renforcer les frontières avec le financement de clôtures, de murs, de systèmes de surveillance de pointe, d’avions, d’hélicoptères, de drones, etc. Les frontières sont des endroits où la nécropolitique est exercée et les deux rives de la rivière Bidasoa en témoignent.
Le capitalisme sauvage est le seul bénéficiaire des guerres dont l’objectif est le négoce des armes et le pillage des ressources. Tout cela accroît ce qui représente pour la plupart des gens la mort, la souffrance, la migration massive, la misère et les inégalités.
La guerre est l’expression extrême de la violence patriarcale. La guerre est une catastrophe, une manifestation contraire à “ la vie durable” que nous défendons et proclamons depuis le féminisme. Le capitalisme et le patriarcat ont besoin de guerres pour subsister et écraser. Nous devons en finir avec toutes les guerres. Et le Mouvement Féministe International a beaucoup à dire à ce sujet.
Nous exigeons des institutions que toutes les ressources qu’elles consacrent à protéger l’industrie de l’armement et l’industrie frontalière se réorientent et servent à renforcer les services publics, les dépenses sociales, la lutte contre la violence machiste ou l’accueil de personnes victimes de déplacement forcé. Nous voulons vivre sur une terre qui mette les droits de l’homme et feme au cœur de toutes les propositions, y compris les économiques.
En Euskal Herria, Avril 2022
Marche Mondiale des Femmes d’Euskal Herria
NOUS RÉSISTONS POUR VIVRE, NOUS MARCHONS POUR NOUS TRANSFORMER